Sur l'artiste
Né à Paris (XVIIIe arrondissement) le 27 décembre 1889, décédé en août 1952 à Brest, Adolphe Jean Lachaud était un peintre, graveur, céramiste et décorateur établi en Bretagne.
Bachelier ès-lettres, il fréquente le lycée Condorcet à Paris. Il découvre la Bretagne en 1908, lors de séjours en famille à Pont-Aven. Il est alors étudiant à l'École nationale supérieure des Beaux-arts puis à l'Académie Julian.
Mobilisé dans l’Armée de l’air en 1914, il part sur le front avec la 44e compagnie d’Aérostation de campagne. Il est ensuite détaché comme instructeur auprès de l’Armée américaine. Il reçoit la Croix du comb attant, la Médaille commémorative de Verdun et la Croix de guerre.
Démobilisé en 1919, il vient s’installer définitivement en Bretagne, d’abord à Nevez dans les environs de PontAven jusqu'en 1934. C’est là que réside son frère Jacques Lachaud, architecte, qui y a acheté et restauré un moulin.
Ses premiers bois gravés sont exposés en 1921 au Salon d’automne à Paris, dont il sera sociétaire ainsi que du Salon de l'art français indépendant. En 1923, il produit ses premières céramiques aux faïenceries Henriot à Quimper, sous la marque du poisson coupé de Saint Corentin.
Il épouse Eugénie Mahévas en 1929 puis Anna Consolat en 1941. En 1933, il abandonne le nom d’Adolphe et ne conserve que son deuxième prénom Jean ; ses œuvres sont désormais signées Jean Lachaud.
Il s’installe à Quimper en 1934 aux côtés de son frère architecte Jacques Lachaud (1893-1973), un des fondateurs
du régionalisme architectural breton. Il crée l'Union artistique de Quimper.
Nommé en 1936 conservateur au musée de Brest, il organise le sauvetage des collections au début de la guerre de 1939-45. Nommé également directeur de l'école des Beaux-Arts de Brest, c’est comme enseignant et comme conservateur qu’il achèvera sa vie et sa carrière en 1952.